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Hypocrisie énergétique

Si les événements malheureux des derniers temps ont montré notre dépendance énergétique jusqu’à faire craindre un probable black-out, les mesures mises en place sont d’une hypocrisie crasse et la conséquence des choix des bien-pensants qui nous gouvernent.

Avec l’arrêt du nucléaire, la centriste Doris Leuthard nous faisait miroiter une “transition verte”. Les Suisses y ont cru, mais le réveil est rude. Devant une planification déficiente et les soucis de stabilité du réseau (problème toujours sous-estimé) le risque de manque pointe son nez. Sa successeure, la socialiste Simonetta Sommaruga veut des centrales à gaz. La provenance russe d’avant se transforme aujourd’hui en gaz de schiste américain extrait par fracking. Si jamais, en hiver, on importera de l’électricité de nos voisins, de la France (du nucléaire) ou d’Allemagne (du charbon et du gaz russe).

L’Allemagne, parlons-en ! Après s’être érigée en ponte de l’écologie en ayant décidé d’arrêter ses centrales nucléaires il y a 10 ans et malgré l’injection de milliards d’argent public, le tournant énergétique est bel et bien raté. Ne faisons pas les mêmes erreurs en Suisse.

Du côté de la route, on voit la pression politique pour faire rouler des voitures électriques. Mais d’où va provenir l’électricité ? Et les matériaux rares des batteries (lithium, cobalt, nickel) sont-ils extraits de manière durable ? L’autonomie est aussi une arnaque : afin de prolonger leur durée de vie, les batteries ne doivent être chargées qu’à 80%, réduisant à 150…200km la distance sans faire de recharge. Donc uniquement utilisables dans un contexte urbain – là où la voiture est le moins nécessaire. Et pendant ce temps les bateaux (dont le fioul lourd et de très mauvaise qualité est toujours exemptée de taxe) représente 3% des émissions de CO2 mondiales mais 300x plus au niveau du souffre par rapport à la voiture.

Dans les transports de marchandises, un rapide coup d’œil en roulant sur l’autoroute nous permet de voir le nombre de camions circulant à vide à destination de la Pologne, de Roumanie ou du nord de l’Allemagne. Ecologique ? Ce n’est pas comme si la Suisse avait investi des milliards pour transporter les marchandises par le train !

Arrêtons de culpabiliser et de taxer les Suisses, nous sommes bons élèves avec 76% d’énergies renouvelables en 2020 (dont 66% grâce aux barrages). Les mesures et fonds dits “écologiques” n’en n’ont que le nom.

La “mode” hydrogène n’est pas mieux. Si son utilisation est bien verte, ce n’est pas le cas de sa production qui demande beaucoup d’énergie. Actuellement 95% de l’hydrogène est produite à partir d’énergie fossile comme le gaz ou le charbon ou alors avec de l’eau et de l’électricité. Difficile d’y voir l’énergie de demain…

Une vaste hypocrisie donc, menée par les groupes écolos-gauchistes qui veulent une décroissance et de par-là même détruire l’économie suisse et ses emplois. Ne nous laissons donc pas gruger par ces fausses promesses. L’UDC Jura restera vigilante à l’intérêt du peuple !

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par l’auteur
Damien Lachat
UDC (JU)
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UDC Jura, 2800 Delémont
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