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Encore une initiative contre l’agriculture suisse

En septembre nous allons de nouveau devoir voter sur une initiative agricole. Même si l’initiative porte un nom qui parle facilement aux gens « l’initiative sur l’élevage intensif », elle est très nuisible pour notre agriculture.

L’initiative entend protéger la dignité de l’animal dans le domaine de la garde d’animaux à des fins agricoles et interdire l’élevage intensif. Elle demande à la Confédération de fixer des critères pour l’hébergement, les sorties en plein air, le nombre d’animaux détenus et leur abattage. Elle souhaite que ces exigences correspondent au moins à celles des directives de Bio-Suisse de 2018. De plus, la nouvelle disposition constitutionnelle devrait aussi être applicable aux importations d’animaux et de produits d’origine animale.

Les différences entre la loi européenne et la loi suisse sur la protection des animaux sont importantes. La loi suisse sur la protection des animaux n’exige pas seulement plus d’espace que celle de l’UE, elle est aussi beaucoup plus précise et plus étendue.

Contrairement à ce qu’affirme le comité d’initiative, une alimentation essentiellement végétale ne constitue pas une prévention économique des maladies. Les aliments d’origine animale sont particulièrement importants pour les enfants, les femmes enceintes et allaitantes et les personnes âgées.

On ne peut non plus dire que le progrès technologique entraîne une diminution du bien-être des animaux. Pendant la même période où les robots de traite et autres technologies ont fait leur apparition dans les étables, les standards de bien-être animal (SST et SRPA) ont également augmenté. Grâce aux progrès techniques, les troupeaux sont certes plus grands, mais l’élevage est aussi plus respectueux des animaux et la gestion plus professionnelle. Cela se traduit d’une part par l’augmentation des stabulations libres (SST) et d’autre part par la forte diminution de l’utilisation d’antibiotiques. Seule une bonne gestion et des animaux en bonne santé permettent d’en réduire l’utilisation.

Suite à cette initiative, les coûts de production augmenteraient de 20 à 40 % (selon la branche de production). Est-ce que le consommateur sera prêt à payer ce surplus de prix ? On peut en douter ; un exemple est le Naturafarm, suite à une demande trop faible, Coop avait diminué fortement l’offre de ce label.

Certes cette initiative sera seulement votée en septembre, mais la campagne a déjà était lancé et le travail à faire sera important.

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par l’auteur
Kilian Kaufmann
UDC (JU)
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