UDC Jura Info n°46 – Le mot du Président
Et plus rien n’est comme avant…
C’est du moins ce qu’on peut constater depuis le début des affrontements en Ukraine. Même à gauche des milliards sont investis dans les budgets militaires et la sécurité alimentaire redevient un élément stratégique majeur des chefs d’État.
L’invasion militaire russe montre combien il est important pour un pays de garantir une défense militaire forte et déterminée, sans quoi la liberté des citoyens n’est plus qu’une façade derrière un pouvoir dictatorial. L’engagement exemplaire du peuple ukrainien mérite un grand bravo ! Cela rappelle un peu l’histoire des Waldstädten, qui par leur combat aux moyens limités, tels que des fourches à foin, ont réussi à résister et repousser les agresseurs impérialistes. Même si la Suisse ne sera jamais en mesure de résister totalement à un assaut, elle se doit d’être prête à vendre sa peau au prix le plus haut, comme elle l’a fait durant la dernière guerre. Un équipement performant est nécessaire à une neutralité armée, qui a fait de la Suisse ce qu’elle est.
Pour la sécurité alimentaire la Suisse est dans une situation bien plus délicate. Le pouvoir d’achat élevé et le franc fort nous ont incité à manger dans l’assiette des autres pays. Si bien que le taux d’auto-approvisionnement du pays a chuté de 70% en 1946 (plan Wahlen) à près de 50% aujourd’hui. La menace réelle d’une famine au Moyen-Orient devrait nous faire réfléchir.
Pourtant la politique de l’enfant gâté continue. Si le développement effréné des zones de construction s’est quelque peu tassé avec la mise en œuvre de la LAT, c’est une nouvelle mode de notre société qui gangrène la production d’aliments indigènes. À la place de soutenir une agriculture productive et respectueuse de l’environnement sur tout le territoire, on soustrait à la culture d’énormes surfaces nourricières en créant des mares, des haies, des jachères etc…. Le Gouvernement jurassien vient de définir le nouvel espace réservé aux eaux, si bien que sur une largeur de 56 m sur la Birse et le Doubs par exemple, plus aucune culture, ni même bio, ne sera autorisée ! Le monde a faim et nous on plante des fleurs et des roseaux !!!
Il y a donc encore du boulot, c’est pourquoi l’UDC s’engage avec force, pour une production indigène forte et contre la dépendance accrue de pays tiers.
Au plaisir de vous rencontrer à notre assemblée, bien à vous !